« L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe

et n’ait pas d’horloger », soupirait Voltaire. L’intellectuel moderne tente

lui aussi de comprendre, à son échelle, les croyances du monde dans lequel

il vit : qu’est devenue la foi – celle du croyant ordinaire – dans le regard

des penseurs chrétiens ? La religion a-t-elle évolué au même rythme que la

science ? Y a-t-il encore un sens à l’approche matérialiste du monde ? Que

reste-t-il de l’idéologie de la Création ?

Les questions posées par Paul Héger sur l’existence et la nature de l’âme,

sur la complémentarité ou l’antinomie entre croire et penser ou encore

sur les sources de la connaissance interrogent, au-delà d’une réfl exion

sur l’évolution de la religion chrétienne, les thèmes immortels auxquels la

pensée humaine retourne sans cesse : la création, l’essence, la mort…

Doté d’une curiosité voltairienne, Paul Héger, juriste, s’efforce

d’embrasser des univers au-delà de sa discipline, en quête d’une réponse à

cette question fondamentale : que sait-on de plus avec le coeur ?

Paul Héger, ancien bâtonnier et professeur d’université émérite, a déjà

publié en 2006 aux éditions Le Manuscrit un premier essai, Curiosités tardives,

consacré à l’évolution des sciences. Il questionne aujourd’hui, dans L’univers

m’embarrasse, l’évolution de la foi chrétienne.